En 1993, Katre réalise son premier graff. Dix ans après, il présente sa première toile où se mêlent peinture et photographie: une approche esthétique devenue sa marque de fabrique. Sa fascination pour les lieux à l’abandons est une occasion pour Katre d’amener une réflexion sur l’occupation des territoires en milieu urbain. En 2005 il publie un livre compilant ses photographies d’interventions artistiques dans les friches industrielles (et celle d’autres artistes urbain ayant la même passion), Hors du temps (ed Colorszoo), suivi par un second volet en 2013 chez Pyramyd. En atelier, Katre sérigraphie ses clichés noir et blanc sur toile pour y peindre ensuite une lettre de couleur vive – souvent la lettre K de son nom – assimilable à des traits explosifs et de vitesse.

L’oeuvre finale, complexe, se caractérise par une composition dynamique et contrastée, les flashs de couleurs se confondant avec les gravats et barres métalliques des lieux photographiés, eux bien réels. Aluminium brossé, bois de récupération mais également verre, nouvelle matière exploité par l’artiste à l’aide de traits et de tags à l’acide, Katre s’amuse des supports et aussi du volume en proposant dans ses expositions des installations ou se mélangent photographie, peinture, néons, sangles et gravas afin de proposer au spectateur d’être en immersion dans son univers
